Mouvement pour une Alternative Non-violente

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Grève de la faim contre l’armement nucléaire

Publié par Serge PERRIN, le 1er juin 2012.





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Le MAN (Mouvement pour une Alternative Non-violente) exprime à Jean-Marie Matagne son profond respect pour avoir entamé le 15 mai dernier une grève de la faim, geste éminemment non-violent.

Jean-Marie Matagne veut ainsi alerter le nouveau Président de la République, François Hollande, mais aussi l’ensemble de nos concitoyens, sur une question fondamentale concernant notre pays, à savoir le fait que la possession par celui-ci d’armes nucléaires est un facteur favorisant la prolifération de ces armes dans le monde. Sur cette question grave, à aucun moment, le peuple français n’a été consulté. Jean-Marie Matagne demande donc qu’un référendum soit organisé au plus vite qui demanderait aux Français de se prononcer sur la question suivante : "Approuvez-vous que la France participe avec les autres Etats concernés à l’élimination complète des armes nucléaires, sous un contrôle mutuel et international strict et efficace ?".

Bien entendu, le MAN souhaite également que notre pays s’engage dans la voie du désarmement nucléaire mondial avec les huit autres pays les premiers concernés car actuellement détenteurs de l’arme nucléaire. S’il ne désavoue donc pas cet objectif, il s’interroge pourtant sur sa pertinence au lendemain de l’échec à Vienne de la conférence préparatoire à la prochaine conférence de révision du TNP en 2015, et du « succès » de la réunion de l’OTAN à Chicago. Ces deux événements montrent en effet que les dirigeants des pays dotés ne sont pas prêts à se séparer de cette « quincaillerie » qu’ils sont en passe de transformer en idole. Sur ce plan, nous pouvons affirmer que le nouveau Président français, tout comme le Président des USA – qui avait pourtant reçu le prix Nobel de la Paix en 2009 pour avoir rêvé d’un monde sans armes nucléaires ! -, ont commis un faux pas tragique.

C’est pourquoi, le MAN affirme que l’objectif « réaliste » et premier, même s’il peut sembler plus difficile à atteindre, qu’il convient désormais de se donner, est de convaincre d’abord les Français de s’adresser à leurs dirigeants, quels qu’ils soient, pour les contraindre à renoncer à la dissuasion nucléaire française. C’est en effet de nos propres armes nucléaires que nous sommes d’abord responsables.

Patrick Hubert
Animateur du réseau Nucléaire du MAN