Mouvement pour une Alternative Non-violente

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La France doit-elle renoncer à l’arme nucléaire ?

Conférence-débat avec Jean-Marie Muller 5 février 2016

Publié par MAN Ile de France, le 23 janvier 2016.





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Dans le cadre des Vendredis du MAN-IDF
vous êtes invités à une soirée-débat sur le thème :

La France doit-elle renoncer à l’arme nucléaire ?

Avec Jean-Marie MULLER*

le vendredi 5 février 2016, de 19h à 21h 30

Maison des Associations, 60-62 rue St André des Arts - Paris 6ème
(métro/RER St Michel) Salle au fond du rez-de-chaussée

Le MAN dénonce la dissuasion nucléaire française, car elle est criminelle, inefficace, coûteuse, polluante et dangereuse pour notre démocratie.

Les questions qui se posent aujourd’hui sont de plusieurs ordres, en particulier :

  Faut-il lutter prioritairement pour le désarmement multilatéral dans le monde ou pour le désarmement de la France ?
  Le désarmement unilatéral de la France peut-il contribuer au désarmement multilatéral ou est-il un obstacle ?
  Faire pression sur le gouvernement français pour qu’il soutienne concrètement le traité d’interdiction des armes nucléaires est-il en contradiction avec les pressions des citoyens pour que la France désarme sans attendre que les autres pays le fassent ?
  Comment faire prendre conscience aux citoyens de leurs responsabilités et de leur pouvoir de se mobiliser pour imposer à leur gouvernement le désarmement ?

Jean-Marie Muller, membre fondateur du MAN et lauréat du prix du Prix Bajaj 2013 (remis par le président de l’Inde) traitera toutes ces questions et bien d’autres ; il nous permettra de développer notre réflexion et notre argumentation.


Petit rappel de la situation et des positions :

La France, troisième puissance nucléaire militaire mondiale dispose de 300 bombes nucléaires, réparties entre une composante océanique (sous-marin nucléaire) et une composante aérienne (avions Rafale).Cela fait plusieurs milliers de fois la bombe d’Hiroshima !

Dès 1961, une résolution de l’ONU a condamné l’emploi de l’arme nucléaire : « Tout état qui emploie des armes nucléaires et thermonucléaires doit être considéré comme violant la charte des Nations Unies, agissant au mépris des lois de l’Humanité et commettant un crime contre l’humanité et la civilisation ».

Les puissances dotées de l’arme atomique restent indifférentes à l’évolution du Vatican qui, depuis quelques années, n’a cessé de rappeler l’importance de « travailler sans relâche » pour un monde « exempt d’armes nucléaires ». Le Pape et ses représentants auprès de l’ONU ont pressé les signataires du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires à « honorer leur engagement » et ont insisté pour que l’on « commence les négociations en vue d’établir une cessation contraignante des armes nucléaires ».
François Hollande, quant à lui, déclarait notamment, lors de son discours, le 19 février dernier, sur la base aérienne d’Istres, « Le temps de la dissuasion nucléaire n’est pas dépassé (…..) Indépendance, liberté, capacité à faire prévaloir nos valeurs, voilà pourquoi nous devons chaque jour, assurer la permanence de la dissuasion nucléaire et être capables, à chaque instant, d’en améliorer encore l’organisation, le fonctionnement et les armes. ».
Il faut en finir avec les croyances du genre « la dissuasion nucléaire nous protège de menaces qui pourraient peser sur la France », « elle n’est ni coûteuse, ni criminelle » et « il n’y a pas de lien entre nucléaire militaire et nucléaire civil ».
138 États, soient les trois-quarts des membres de l’ONU – des États non dotés bien sûr – ainsi que de nombreuses organisations internationales se mobilisent pour obtenir un traité d’interdiction des armes nucléaires dans le monde. Cependant, les pays dotés poursuivent la modernisation de leur armement nucléaire (en France, au Centre CEA de Valduc et au laser mégajoule de Barp) en contradiction totale avec le TNP (Traité de non-prolifération) qu’ils ont signé.

* Jean-Marie Muller, membre-fondateur du MAN, est Directeur des études à l’IRNC (Institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits). Philosophe et écrivain, il est l’auteur de 37 ouvrages de référence sur la non-violence dont, parmi les derniers, « Penser avec Albert Camus », « Libérer la France des armes nucléaires » et « Nelson Mandela, le choix de la lutte armée ».

La soirée se terminera autour d’un verre
Libre participation aux frais
Parlez de cette soirée autour de vous et venez nombreux.
Renseignements : 01 48 73 09 02
Réservations : man.idf@nonviolence.fr