Récolte des olives à Wadi Fuqeen

Le gouvernement israélien avait déjà annoncé qu’il avait l’intention de confisquer autant de dunums (10 dunums = 1 ha) de terres du village qu’il faudrait pour « punir » les palestiniens des actions de résistance civile organisées contre l’occupation de la Cisjordanie. Malgré la condamnation internationale de ces pratiques illégales, le vol des terres agricoles représente la plus grande source de perte de territoire pour la Palestine depuis de nombreuses années, en particulier dans la zone C contrôlé par l’armée d’occupation israélienne, soit 72 % de la Cisjordanie.

Après la prière de la mi journée, un groupe de villageois, soutenu par d’autres Palestiniens venus de Al Masara, de Beit Ommar, de Ramallah ou d’ailleurs, ont été rejoints par des sympathisants internationaux venant de France, des États-Unis, d’ Australie et de Scandinavie. Les militant du PSP (Palestinian Solidarity Project) et des mouvements de solidarité internationale étaient également présents.

Le groupe a été confronté à des soldats armés de la force d’occupation israélienne qui ont lancé une grenade assourdissante dans le but de dissuader les manifestants, mais qui n’ont néanmoins pas tenté d’empêcher physiquement la poursuite de la marche qui a pu continuer jusqu’aux terres concernées. Les manifestants ont marché à travers les vergers et les oliviers, dominés par l’immense colonie illégale de Bitar Illit.

A un moment, un groupe de colons armés, escorté par un convoi de véhicules militaires blindés, a essayé d’accéder au village (situé en zone C et donc interdit aux Israéliens d’après la loi) mais ils ont été obligés de rebrousser chemin après avoir été repoussés par les manifestants.

À la fin de la manifestations, les participants ont aidé les agriculteurs locaux à récolter les olives.