Avant d’entrer dans l’isoloir...

Dimanche 10 avril, les Français sont appelés à choisir leur futur-e dirigeant-e. Le MAN les invite à se poser quelques questions avant de déposer leur bulletin dans l’urne.

Bien des défis attendent le futur gouvernement, parmi lesquels :

• Le défi climatique : oserons-nous la sobriété énergétique, ou continuerons-nous à parier sur la croissance et les seules technologies ? Développerons-nous les énergies renouvelables, même imparfaites, ou relancerons-nous le nucléaire, dont la guerre en Ukraine a montré les vulnérabilités, au risque de générer encore des déchets ingérables ?

• Le défi de l’alimentation des humains : encouragerons-nous l’émergence d’une agriculture plus sobre en intrants, plus respectueuse de la terre, plus riche en emplois, ou poursuivrons-nous la déforestation, même indirecte, l’artificialisation des sols, l’agrandissement des exploitations et les élevages industriels ?

• Le défi de la paix : poursuivrons-nous les ventes d’armes qui alimentent les guerres ici et là ? Ou réfléchirons-nous à incorporer une dimension non armée (intervention civile de paix, défense civile non-violente) dans l’Europe de la défense ? Continuerons-nous à asseoir notre "assurance-vie" sur de coûteuses armes nucléaires, qui n’empêchent pas les guerres, ou sur une adhésion future au TIAN (Traité d’interdiction des armes nucléaires) ? Quel avenir envisageons-nous pour l’OTAN ?

• Le défi de la justice sociale : poursuivrons-nous l’accroissement du fossé entre riches et pauvres ici et là-bas, ou envisagerons-nous des budgets qui orientent les dépenses d’éducation, de santé, etc. au bénéfice des populations les plus affectées ? Modifierons-nous la fiscalité de sorte d’améliorer le pouvoir d’achat des plus précaires ? Donnerons-nous la priorité à la lutte contre la fraude fiscale ou continuerons-nous à poursuivre les petits fraudeurs sociaux ?

• Le défi du vivre ensemble : continuerons-nous la construction de nouvelles prisons ou investirons-nous dans la prévention et la réinsertion ? Quelle politique de services publics souhaitons-nous ? Construirons-nous les logements sociaux dont nous avons besoin ? Accueillerons-nous toutes celles et ceux qui fuient guerres, exactions, famines et catastrophes aussi bien que nous accueillons les Ukrainiens ?

Bien d’autres questions se posent évidemment. Mais de nos réponses à celles évoquées ici dépendent la façon de vivre en société, la qualité de l’alimentation, l’accroissement ou non des risques de guerres et de terrorisme, l’élévation de la température et les bouleversements climatiques, etc. Bref l’avenir des générations futures !

C’est pourquoi le MAN encourage chacun-e à voter en ayant conscience des conséquences de son vote !