Ce que le MAN attend de l’intervention du président de la République
Communiqué du 10 décembre 2018
Publié le 10 décembre 2018.
Le MAN exige un vrai changement de cap en faveur de l’écologie et d’une réduction forte des inégalités. Parce que justice et transition écologique sont indissociables.
Les institutions de la V° République concentrent les pouvoirs sur la personne du Président de la République, dont certains propos traduisent son mépris d’une partie de la population. Il y a donc urgence à bâtir les institutions d’une VI° République, véritablement démocratique.
Concrètement le MAN attend :
- l’augmentation du Smic d’au moins 10% ; l’engagement pour une dotation inconditionnelle d’autonomie, un revenu maximal acceptable et un écart maximum de 1 à 20 pour les salaires dans une même entreprise ;
- l’annulation de l’augmentation de la CSG qui pèse sur les retraités percevant entre 1 200 et 1800 € ;
- la création d’un "ISF vert", intégralement redistribué aux ménages modestes, de plus souvent prisonniers de l’usage de la voiture, sous forme de primes et/ou d’aides ciblées, afin qu’ils ne soient pas les victimes de la transition écologique qui exige l’augmentation du prix des énergies fossiles ;
- l’augmentation de la prime d’activité, versée automatiquement dans le cadre de la mise en place du prélèvement à la source ;
- le renoncement aux dépenses dévolues à l’armement nucléaire, lequel créé de l’insécurité plutôt que notre sécurité, soit 32 milliards sur 6 ans ;
- la suppression du CICE ;
- la multiplication du dispositif « territoires zéro chômeur longue durée » ;
- une refonte fiscale globale, ayant pour objectif de mettre les plus riches à contribution ;
- un ré-aménagement du territoire pour contrer l’étalement urbain, protéger les terres agricoles, rétablir les services publics sur l’ensemble des territoires, et investir massivement dans les infrastructures favorisant les transports collectifs, le vélo et le fret ferroviaire ;
- la taxation du kérosène des lignes aériennes intérieures qui rapporterait aujourd’hui 1,5 milliards par an, soit le montant de l’annulation des taxes sur le carburant des voitures déjà actée par le gouvernement pour 2018. (Si un accord international de 1944 empêche encore la taxation du kérosène sur les vols internationaux, le Japon, la Norvège et même les États-Unis le taxent déjà sur les vols intérieurs).
- la taxation du fioul lourd du transport maritime ;
- la taxation des multinationales, notamment les groupes pétroliers, les Gafa, ainsi que les banques qui financent les énergies fossiles ;
- un investissement massif dans l’isolation thermique des bâtiments et dans les énergies renouvelables ;
- le rétablissement à 2025 de la limitation à 50% de l’électricité provenant des centrales nucléaires, alors que le gouvernement l’a repoussé en 2035.
De telles mesures permettraient de réconcilier les citoyens.nes avec la politique qui, de guerre lasse, s’abstiennent aux élections, se laissent tenter par les actions violentes ou par l’extrême droite.
Contact presse : François Vaillant, porte-parole