Mouvement pour une Alternative Non-violente

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L’éducation à la liberté d’expression ne doit pas et ne pourra pas être assassinée !

Publié le 19 octobre 2020.





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Le Mouvement pour une Alternative Non-violente s’associe à tous les hommages rendus à Samuel Paty, cet enseignant de Conflans Sainte Honorine assassiné le vendredi 16 octobre de manière atroce devant son collège pour avoir montré des caricatures de Mahomet dans un cours sur la liberté d’expression. Le MAN, qui intervient régulièrement au sein de l’éducation nationale avec l’exposition « la non-violence, une force pour agir », exprime sa solidarité à la famille, aux collègues et aux élèves de Samuel Paty ainsi qu’à toute la communauté éducative.

Les nombreux rassemblements qui ont eu lieu ont su prouver, au-delà de la diversité de celles et ceux qui les constituaient, que nos concitoyen-ne-s refusent massivement le terrorisme et qu’elles et ils sont attachés à la mission émancipatrice de l’éducation ainsi qu’au nécessaire apprentissage de la liberté de penser.

L’éducation à la liberté d’expression ne pourra pas être assassinée !

Expliquer pour ne pas céder à la peur.

Quelle que soit la monstruosité des actes commis, expliquer demeure une démarche non-violente nécessaire pour ne pas céder à la peur, à la haine en miroir ainsi qu’à la tentation de la vengeance qui viserait un bouc émissaire imaginaire. Expliquer conduit aussi à interroger l’utilisation des réseaux sociaux. Et tout particulièrement dans cette affaire « l’effet de meute » dont ce professeur à été victime alors qu’il faisait son travail dans des conditions locales de plus en plus difficiles. L’auteur de cette horrible décapitation, en reproduisant des modes opératoires de Daech, cherche à traumatiser et déstabiliser la société française. La mobilisation collective est donc nécessaire pour repousser cette déstabilisation et mettre en œuvre ensemble des réponses à la fois pédagogiques, sociales et politiques à la hauteur de cet évènement.

Après cet acte de terrorisme : quelle résilience ?

Face à de tels drames, quelle est la capacité de résilience de la société française ? Jusqu’à quand va-t-elle résister, alors qu’elle est traversée par des injustices, des tensions et des contradictions ? C’est sur ces fragilités que prospèrent la violence et les fanatismes parmi lesquels le radicalisme musulman. Faire vivre la promesse républicaine de liberté, d’égalité et de fraternité restera toujours un défi.
Boris Cyrulnik décrit la résilience comme « l’art de naviguer dans les torrents, de survivre dans les tourments ». Cet acte de terrorisme, en s’attaquant au symbole qu’est l’Ecole de la République et par ricochet à l’apprentissage de la démocratie auquel elle contribue, tend un piège à notre société. Celui d’alimenter des poisons qui se nomment islamophobie, nationalisme, rejet des migrants, surenchères sécuritaires, lesquels poisons s’attaquent insidieusement au lien social.

Pour répondre aux défis posés par cet acte odieux et lâche, il faut encourager la mobilisation citoyenne pour affirmer les valeurs collectives auxquelles nous croyons et soutenir toutes celles et ceux qui ont la mission de les enseigner et de les faire vivre au sein de l’Ecole et de toute la société française.

Pour le Comité d’Animation du MAN. Denys CROLOTTE

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