Le MAN soutient l’amendement du député Yves Bur (UMP) parce que la publicité télévisée nuit gravement à la santé des enfants.
Publié par , le 9 mars 2009.
La date du 31 décembre 2009 sera-t-elle retenue pour que ces publicités disparaissent enfin des écrans de télévision ? C’est ce que propose le député Yves Bur dans l’amendement n° 552 qu’il propose dans le cadre du très prochain débat parlementaire sur la loi de Réforme de l’Hôpital (loi n°1210). Si cet amendement était adopté, comme le souhaite vivement le MAN, plus aucun message publicitaire télévisé ne serait diffusé pour « des produits manufacturés avec ajout de sucre, matières grasses, ou édulcorant de synthèse », lors des programmes jeunesse, après le 31 décembre prochain.
Le MAN craint qu’aucune majorité de députés ne vote cet amendement, tant les publicitaires ont allumé des contre-feux. Le dernier en date (voir Le Monde du 18.02.09) est une Charte de bonne conduite, qui, signée le 18 février - sous l’égide du Ministère de la Santé et du Ministère de la Culture ! - engage les publicitaires, les professionnels de l’audiovisuel et de l’agroalimentaire à pouvoir toujours diffuser des spots pour des produits sans intérêt nutritionnel pendant au moins 12 minutes par heure de programme jeunesse, mais à condition qu’il y ait au moins 14 secondes par heure d’incitation à ne pas manger entre les repas et à faire du sport. Les publicitaires peuvent se frotter les mains, leurs lobbies ont déjà gagné dans les hautes sphères de la République : une Charte de soi-disant bonne conduite pour éviter une loi contraignante.
C’est justement une loi contraignante que réclame le MAN, à l’image de celle qui existe déjà en Suède et qui interdit, sur toutes les chaînes, toute publicité destinée aux enfants de moins de 12 ans.
Plusieurs recherches scientifiques actuelles montrent combien la publicité nuit à la santé et à l’éducation des enfants. C’est pourquoi le MAN organise le colloque Télévision, pas de publicité destinée aux enfants, le samedi 16 mai, à Lyon, avec des interventions de nombreux universitaires et chercheurs. Voir www.nonpubenfants.org