Pour une défense civile non-violente
Un texte élaboré par le groupe de travail DCNV du MAN, fruit de plusieurs mois de travail.
Publié le 25 avril 2025.

La conception techniciste et militariste de la défense qui ne laisse qu’une place marginale à l’action des civils a contribué à déresponsabiliser la population de sa propre défense. Or, nous considérons que les civils ont un rôle essentiel à jouer dans la défense de la démocratie.
Au-delà du territoire national, nous avons à défendre des valeurs éthiques et civiques, un projet de société démocratique, solidaire et écologique, et des institutions qui garantissent l’État de droit.
Les menaces qui pèsent sur notre démocratie sont multiples, diversifiées, internes et externes : menaces idéologiques et culturelles, menaces économiques, sociales et politiques, menaces environnementales, menaces militaires et terroristes. Face à toutes ces menaces, nous considérons que les méthodes de la résistance non-violente sont une réponse plus pertinente et potentiellement plus efficace que les méthodes militaires.
Nous plaidons pour un modèle de défense qui articule les luttes non-violentes pour résister à toutes les idéologies anti-démocratiques, les structures de domination existantes, les violations des droits et de la dignité de la personne humaine, les atteintes à l’environnement et au vivant, et la résistance civile face à un pouvoir ultra-autoritaire, un coup d’État ou une agression militaire extérieure. L’articulation des deux notions, luttes non-violentes sociétales et résistance civile, assumée par la société civile pour les premières, et si possible préparée et coordonnée par les institutions publiques légitimes pour la seconde, constitue la matrice d’un système global de défense, la « défense civile non-violente ».
La défense civile non-violente est une stratégie de résistance collective qui repose sur la mobilisation populaire par les moyens de la non-coopération (manifestation, grève, boycott...), la désobéissance civile (refus d’obéissance aux ordres injustes ou illégitimes, blocage, sabotage non meurtrier...), la solidarité civique et sociale et le pouvoir des citoyens organisés.
Promouvoir des formes de défense non agressives à l’échelle de l’Europe est une alternative à la militarisation croissante du continent. Cette démarche offre la possibilité d’avancer vers la construction d’une sécurité commune, en dehors de toute logique de guerre.
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