Stop aux féminicides. Stop aux violences sexistes et sexuelles
Communiqué du 22 novembre 2019
Publié le 22 novembre 2019.
« Plus personne ne peut débattre du droit des femmes. Ce serait comme de débattre des tremblements de terre » - Lillian Hellman
Et pourtant…

Affiche du collectif Collages Féminicides à Paris, le 6 septembre 2019. | Lionel Bonaventure / AFP
Partout dans le monde, chaque jour, des femmes et des jeunes filles sont victimes de discriminations, humiliations, privations, viols, violences, féminicides ou de traitements dégradants ou inhumains. Les mutilations sexuelles, les mariages précoces et non choisis les privent de leur enfance, de l’école et du choix de leur avenir. Le plus souvent au nom de lois injustes ou de traditions culturelles ou religieuses d’un autre âge. Elles sont aussi victimes dans les zones de conflit : violées, enlevées pour devenir esclaves sexuelles, assassinées, etc.
En France, depuis janvier, 137 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon [1], soit deux à trois par semaine. 30 % d’entre elles avaient porté plainte ou déposé une main courante, sans trouver l’aide et le soutien qui leur étaient nécessaires.
Un viol est dénoncé toutes les 40 minutes. Une femme sur dix a été ou sera violée. 91 % des victimes de viols sont des femmes. Et la majorité des violeurs sont dans leur entourage.
Seule une femme sur dix victimes de violence sexuelle porte plainte et seulement un agresseur sur cent est condamné par la justice.
Partout dans le monde la moitié de l’humanité est opprimée et le patriarcat résiste. Pourtant, tous les États ont signé la phrase : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit ».
Des lois sont nécessaires pour officialiser cette égalité et la garantir. Il faut aussi éduquer, afin d’éradiquer les préjugés et représentations qui légitiment la violence faite aux femmes, de déconstruire les stéréotypes de genre qui alimentent la culture du viol et aussi pour que les femmes se lèvent et continuent sans relâche à exiger leurs droits de décider de leur vie et de leur façon d’être femme, sans devoir être réduites aux fantasmes des hommes ou au rôle auquel on veut les astreindre.
A l’occasion du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le MAN s’associe à la marche « Nous toutes » organisée à Paris, et dans différentes villes de France, samedi 23 novembre pour honorer les femmes qui mènent ce combat, parfois au risque de leur vie, ainsi que les hommes qui s’associent à ce combat.
« Les monstres, ça n’existe pas. C’est nous, nos amis nos pères. Il faut regarder ça. On n’est pas là pour les éliminer, mais pour les faire changer » Adèle Haenel (extrait d’un entretien avec Médiapart [2] – 4 nov. 2019)
>> Rendez-vous à Paris, demain, place de l’Opéra à 14h pour dire Stop aux violences sexistes et sexuelles.
Plus d’infos : Noustoutes.org
Des marches ont également lieu dans d’autres villes, consulter la section locale de Nous Toutes pour les infos.
Contact presse : Marine KOHLHAAS, porte-parole
[1] Chiffre de NousToutes.org
[2] https://www.mediapart.fr/journal/france/041119/metoo-adele-haenel-explique-en-direct-pourquoi-elle-sort-du-silence