Une marche pour l’avenir

par MAN

Le 2 octobre 2019, jour anniversaire de la naissance de Gandhi, plusieurs dizaines de personnes ont entamé à Delhi la marche Jai Jagat ("la victoire du monde"), en direction de Genève.


Cette marche, initiée par le mouvement indien d’inspiration gandhienne Ekta Parishad, mettait en avant les 17 objectifs de développement durable (ODD) définis en 2000 par l’ONU avec comme perspective d’être atteints en 2030. Elle priorisait particulièrement quatre de ces ODD :
- la disparition de la pauvreté : force est de constater que les conséquences de la pandémie et de sa gestion chaotique dans le monde font craindre dans les mois à venir une forte augmentation du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté défini uniquement monétairement par l’ONU (avoir moins de 2 dollars de revenu par jour),
- la réduction des inégalités, notamment économiques, entre pays d’une part, mais aussi entre hommes et femmes. Là aussi il est à craindre que cet objectif ne soit pas atteint en 2030…
- la lutte contre le changement climatique : or bien des États ne remplissent pas les promesses, pourtant déjà bien peu ambitieuses au regard de l’urgence de ce que nous constatons (amplification des phénomènes météorologiques désastreux, perte de la biodiversité, etc.).
- l’instauration d’institutions défendant la Justice et la Paix sur notre planète. Même s’il s’agit là d’un objectif particulièrement ambitieux, ne rien faire dans ces domaines serait prendre le risque de voir les conflits se multiplier dans les années à venir, avec la crainte que la violence ne devienne le moyen privilégié de les "résoudre" !

« Il ne s’agit pas de critiquer ces institutions [de l’ONU] en s’opposant à leur existence même ; il s’agit bien plutôt de les aider à prendre conscience, de façon non-violente, des conséquences dramatiques de certaines de leurs politiques sur des populations marginalisées et d’insister sur le fait que les objectifs fixés pour 2030 par les Nations Unies resteront lettre morte sans un engagement fort et une place laissée à la société civile. » (Rajagopal, responsable de Ekta Parishad)

La marche principale ayant été obligée par la pandémie de s’interrompre en Arménie au printemps dernier, d’autres marches plus locales ont pris le relais et convergent à Genève ce samedi 26 septembre. Là, un village des alternatives se tiendra en même temps que l’opération "the meal" consistant à organiser, en divers lieux de la planète, un repas de solidarité avec les plus exclus.

La non-violence étant le moteur privilégié de ces diverses initiatives, le Mouvement pour une alternative non-violente (MAN) s’est particulièrement investi dans l’organisation et la participation à plusieurs de ces marches qui ont sillonné une partie de notre pays ces dernières semaines. Il soutient ainsi celles et ceux qui, à travers le monde, œuvrent à bâtir la Justice et la Paix au bénéfice de tous. C’est à dire à construire un avenir favorable à tous !

Patrick HUBERT, porte-parole



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