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Interpellation des candidats aux élections européennes - L’Europe que nous voulons

Publié par MAN Nancy, le 19 avril 2019.





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1/ Redonner une dimension démocratique et sociale à l’Union Européenne !

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’idée européenne était présentée par ses pères comme une source d’espérance et de paix. Aujourd’hui elle n’emporte plus l’adhésion et semble se déliter. Lointaine, avec un fonctionnement technocratique complexe, l’Union Européenne est vécue comme un déni de démocratie qui étouffe les peuples dans un carcan budgétaire absurde. « La concurrence libre et non faussée » qui est un des adages de l’UE favorise la montée des nationalismes d’une part et justifie la place démesurée des lobbies financiers et économiques d’autre part.
Les questions sociales restent encore trop marginales en Europe alors qu’elles sont au cœur de l’enjeu actuel. La hausse des inégalités et des injustices est une des causes principales de la montée des nationalismes, de la violence et d’une volonté de quitter l’Union Européenne.
Pourtant le difficile Brexit montre que la sortie de l’UE n’est pas la solution car la multiplicité des liens qui nous lient les uns aux autres, les échanges entre les pays, sont très forts. L’expérience britannique peut permettre une prise de conscience sur la débauche de démagogie et de « Fake news » entendues de la part des partisans du Brexit qui se heurtent aujourd’hui à la réalité. Le Brexit comme la montée des nationalismes sont des signaux d’alerte, soit l’Europe change soit elle s’enlise et se délite.

Quelles-sont vos propositions concrètes sur ces enjeux fondamentaux ?
 Est-il possible de recréer en Europe une harmonie sociale, bénéfique aux populations ? Comment ?
 Comment éviter le dumping social et fiscal entre pays européens ?
 Quelle politique économique proposez-vous pour ne plus menacer les acquis en matière de droits sociaux, environnementaux et de démocratie sociale dans les États membres ?
 Que comptez-vous faire pour que la destruction de la protection sociale, telle qu’elle a eu lieu en Grèce, ne se répète pas ?
 Quelles modifications institutionnelles proposez-vous ? (Pouvoir du Parlement Européen, règle de l’unanimité…)
 Quelles positions avez-vous par rapport aux traités européens actuels ?
 Quelles modalités de gouvernance proposez-vous pour donner plus de poids aux citoyens européens ?
 Avez-vous des propositions pour limiter le poids des lobbies financiers et économiques dans les décisions du parlement européen ?
 Comptez-vous mettre en place l’obligation du principe de non-régression et des normes minimales harmonisées permettant une convergence vers le haut à l’échelon européen ?

Seriez-vous d’accord pour soutenir :
 le développement de formations à l’action non-violente afin de favoriser une expression citoyenne des colères, efficace et non-violente ?

2/ Redonner un souffle au projet européen : L’Europe moteur de la transition écologique

L’urgence climatique est devenue la priorité absolue de toute organisation politique puisqu’elle est tout simplement la condition du maintien d’une vie civilisée sur Terre. Tout projet politique est désormais impacté par l’impératif de la transition écologique. Celle-ci doit donc devenir LA priorité au niveau européen. Les mouvements écologistes tirent depuis des décennies la sonnette d’alarme et elle exige donc des réponses fortes et rapides. Ce sont désormais des millions de jeunes qui clament leur droit à un avenir. Ce soulèvement de consciences, parti de l’Union Européenne, a essaimé dans le monde entier, il doit être entendu.
L’Union Européenne a ratifié le 5 octobre 2016 l’Accord de Paris sur le climat, adopté le 12 décembre 2015 et entré en vigueur le 4 novembre 2016. L’Union Européenne se doit au minimum de faire respecter ces accords, déjà compromis trois ans après leur élaboration. Elle se doit de veiller attentivement à la prise en compte des constats du GIEC et à la mise en œuvre de ses préconisations.

Que pensez-vous de ces mesures concrètes qui pourraient d’ores et déjà être mises en œuvre ?
 Faire pression sur les États pour qu’ils respectent l’Accord de Paris ;
 Mettre en œuvre un pacte finance-climat-emploi comportant la création d’une banque européenne dédiée à la transition écologique ;
 Encourager les États à taxer le kérosène des transports aériens et le fioul des cargos ;
 Redéployer le transport ferroviaire et notamment le fret ;
 Désintoxiquer l’agriculture européenne en interdisant le glyphosate et les autres pesticides destructeurs de biodiversité et dangereux pour la santé ;
 Promouvoir une transition vers une agriculture biologique généralisée, en commençant par réorienter les aides de la PAC qui actuellement bénéficient aux plus gros producteurs qui sont aussi les plus gros utilisateurs de pesticides ;
 Exclure un Tchernobyl ou un Fukushima sur le sol européen en fermant d’urgence les centrales nucléaires les plus vétustes, puis orienter les pays européens vers une sortie du nucléaire en développant des énergies de substitution les plus propres possibles et en orientant des recherches sur un traitement satisfaisant des déchets ;
 Promouvoir un solide plan de développement des énergies renouvelables ;
 S’orienter vers une fin de l’exploitation des énergies fossiles ;
 Interdire les matières plastiques jetables ;

3/ Retrouver les fondements du projet européen : L’Europe au service de la Paix

Un des fondements de l’Union Européenne est de régler ses conflits autrement que par les armes. Le nouveau projet européen doit réaffirmer cet idéal, et, dans l’intérêt des 27 Etats membres, développer l’Intervention Civile de Paix pour protéger les civils en cas de conflit armé en respectant les 3 règles de base : non-violence, impartialité et priorité aux acteurs locaux pour résoudre leurs conflits. En effet l’ICP s’inscrit dans la tradition de l’UE de maintien de la Paix et des acquis des Droits de l’homme. Elle intègre la non-violence et la mobilisation de la société civile comme outil et comme stratégie au service de la Paix. L’ICP est une forme d’intervention extérieure réalisable par l’Europe et qui existe déjà avec les interventions de l’OSCE et des ONG spécialisées. Il est envisagé de grossir fortement le budget de l’UE de la défense : les chiffres de 1.5 MM€ et de 2.5MM€ par an sont avancés sur la période 2021-2027.

Êtes-vous d’accord pour porter cette proposition et suivre sa mise en oeuvre ?
Demander à l’UE de consacrer 10 % de son futur budget de la défense à l’Intervention Civile de Paix. 10% de ce budget, c’est 200M€ par an pour l’ICP.

4/ Les droits humains et la solidarité au coeur du projet européen : l’Europe ouverte à l’accueil des migrants

La liberté de déplacement est un droit fondamental qui entraîne celui du séjour. Nos sociétés se sont construites telles qu’elles sont grâce à leur capacité d’intégration de populations nouvelles. La diversité est une indéniable richesse. L’Union Européenne ne doit plus être une forteresse qui se barricade frileusement. Cette politique a pour conséquence de laisser mourir des êtres humains aux portes de l’Europe, de renvoyer des personnes dans des pays non sûrs et de rendre coupables indirectement tous les citoyens européens de ces morts et de ces exclusions. Nos traditions et nos valeurs nous incitent à accueillir et à offrir l’hospitalité à tous ceux qui cherchent refuge en Europe. La Charte des Droits Fondamentaux adoptée le 7 décembre 2000 doit aussi s’appliquer aux migrants. La solidarité n’est pas un délit mais une valeur humaine incontournable.

Êtes-vous d’accord pour porter ces revendications au sein du Parlement Européen ?
 Abroger le Règlement de Dublin en permettant le libre choix du pays d’accueil et ne pas ni limiter ni choisir, par des quotas, les migrants (politiques, économiques ou climatiques) que l’Europe veut accueillir ;
 Augmenter les aides publiques au développement et cesser de les subordonner aux politiques anti-migratoires imposées aux pays d’origine ;
 Dénoncer les accords liant l’UE à la Turquie, au Maroc et à la Lybie, accords consistant, au mépris du respect des droits humains, à renvoyer ou maintenir sur le sol des pays concernés les migrants qui espèrent pouvoir atteindre l’Europe pour y demander l’asile.
 Approuver et mettre en oeuvre, sans délai, le « Pacte Mondial pour des Migrations sures, ordonnées et régulières » ;
 Cesser toute vente d’armes et tout soutien aux répressions des populations des pays que fuient ou traversent les exilés ;
 Plutôt que d’investir dans le « refoulement » des migrants, utiliser ces fonds pour les accueillir dignement, donner les moyens d’une autonomie et construire des structures d’accueil correctes sans préjugé sur les pays d’origine ni sur les motifs de la migration ;
 Supprimer le « délit de solidarité » et protéger les personnes qui viennent en aide aux migrants dans tous les pays de l’UE.

L’Europe peut jouer un rôle déterminant en ayant du poids face aux autres puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, etc.) si les pays membres sont solidaires. L’Europe mérite plus qu’un débat franco-français sur la place de chaque courant politique sur l’échiquier national. Cela risque de déboucher sur une abstention massive aux prochaines élections du 26 mai par méconnaissance des véritables enjeux, alors que la société civile est mobilisée vers une convergence entre justice sociale, justice fiscale et justice écologique.
Les orientations du Parlement européen issu des élections de mai 2019 seront déterminantes pour l’Europe que les Européens décideront de construire ensemble.
Merci de répondre à nos interpellations citoyennes.

Réponse :

// Par formulaire en ligne //
Merci de répondre aux différentes interpellations sur le formulaire en ligne : https://framaforms.org/interpellation-des-candidats-aux-elections-europeennes-1557330734

// Par mail ou courrier //
Je suis candidat aux élections européennes du 26 mai 2019
Je m’appelle :
J’habite dans la région :
 Je suis d’accord avec les propositions suivantes que je m’engage à faire voter :
 Je fais également les propositions suivantes :
 Je ne suis pas d’accord avec certaines de vos propositions et je vous explique, ci-après, pourquoi.
A retourner au MAN 47 avenue Pasteur, 93100 Montreuil (man@nonviolence.fr)

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